Citations d'Audrey Hepburn pour l'UNICEF ou au sujet de son travail :

"I auditioned for this job for forty-five years and I finally got it. I always felt very powerless when I would see the terrible pictures on TV. But I was offered a wonderful opportunity to do something and it is a marvelous therapy to the anguish I feel."


"Somebody said to me the other day, 'You know, it's really senseless, what you're doing. There's always been suffering, there will always be suffering, and you're just prolonging the suffering of these children [by rescuing them].' My answer is, 'Okay, then, let's start with your grandchild. Don't buy antibiotics if it gets pneumonia. Don't take it to the hospital of it has an accident. It's against life-against humanity-to think that way."


"It makes me self-conscious. It's because I'm known, in the limelight, that it's getting all the gravy, but if you knew, if you saw some of the people who make it possible for UNICEF to help these children survive. These are the people who do the jobs-the unknowns, whose names you will never know…I at least get a dollar a year, but they don't."


"As we move into the twenty-first century, there is much to reflect upon. We look around us and see that the promises of yesterday have to come to pass. People still live in abject poverty, people are still hungry, people still struggle to survive. And among these people we see the children, always the children: their enlarged bellies, their sad eyes, their wise faces that show the suffering, all the suffering they have endured in their short years."
"Alors que nous avançons vers le vingt-et-unième siècle, il y a beaucoup à s'interroger. Nous regardons autour de nous et voyons que les promesses d'hier n'ont pas été tenues. Les gens vivent toujours dans la pauvreté, ils sont toujours affamés, ils luttent toujours pour survivre. Et parmi ces gens nous voyons les enfants, toujours les enfants : leurs ventres gonflés, leurs yeux tristes, leurs visages sages qui montrent la souffrance, toute la souffrance qu'ils ont endurée pendant leurs courtes années."


"They are children living in tents in the desert, in homes that have become bombed-out shells ravaged by years of war, in the streets, subway station, rice fields. Children living in decaying orphanages, over-crowded hospitals, and abandoned tenements."
"Il y a des enfants qui vivent sous des tentes dans le désert, dans des maisons ravagées par les bombardements d'années de guerre, dans les rues, dans le métro, dans les champs de riz. Des enfants qui vivent dans des orphelinats se délabrant, des hôpitaux surchargés et des logements abandonnés."


"During the past years I have traveled the world and seen these children, so many of them, leading lives of tremendous pain. And yet, they retain their sweetness and their patience; their eyes reflect a deeper understanding, an awareness that this is not as it should be. They deserve better - a life of security and opportunity and freedom and peace of mind. Most of them have never experienced such a life, but they sense its absence. The eyes say it all... And ironically, as we move into another century, perhaps that is what ultimately unites us as a world: the fact that, no matter how prosperous a nation, how developed, all share the plight and embarrassment of having so many suffering children. We are united by our neglect, our abuse, our absence of love. Have we forgotten about the children, and thus forsaken the next generation ?"
"J'ai passé ces dernières années à voyager à travers le monde, et j'ai vu tant d'enfants menant des vies de douleur extrême. Et cependant, ils conservent leur douceur et leur patience. Leurs yeux reflètent une compréhension très profonde, une conscience que ça ne devrait pas être comme cela. Ils méritent mieux - une vie en sécurité, des possibilités, la liberté et la paix intérieure. La plupart d'entre eux n'ont jamais vécu une telle vie, mais ils ressentent son absence. Les yeux disent tout... Et ironiquement, alors que nous avançons dans un autre siècle, c'est peut-être ce qui nous unit en fin de compte dans ce monde : le fait que, aussi prospère que soit une nation, quel que soit son développement, toutes partagent la situation critique et embarrassante d'avoir autant d'enfants souffrants. Nous sommes unis par notre négligence, notre abus, notre absence d'amour. Avons-nous oublié les enfants et ainsi abandonné la génération suivante ?"


"UNICEF is committed to these children. Our mission is to bring their condition to the world's attention. We are determined not to forget about them, not to let them disappear into abstract political discourse. By bringing them to life in words, our hope is to keep them alive in reality."
"L'UNICEF s'engage pour ces enfants. Notre mission est de porter leurs conditions à l'attention du monde entier. Nous sommes déterminés à ne pas les oublier, ne pas les laisser disparaître dans des discours politiques abstraits. En les portant à la vie par des mots, notre espoir en réalité est de les garder en vie."


La dernière interview d'Audrey, se sachant condamnée, elle parle de sa mission humanitaire à Vinciane Moeschler :

"Lorsque je suis arrivée en Somalie, je pensais y être préparée. J'avais lu beaucoup de reportages et vu beaucoup d'emissions à la télévision. Eh bien, c'est encore plus horrible que tout ce qu'on peut imaginer. C'est indescriptible ! Même pendant la seconde guerre mondiale, lorsque j'étais enfant, je ne me rappelle pas un tel chaos ! On entre dans un pays où il y a des gens qui attendent la mort, des enfants qui sont transparents de maigreur et dont des centaines meurent chaque jour.[...]
Mais malgré toute cette douleur, j'ai été profondément touchée de voir ces mères qui perdent leurs enfants, rester dignes dans leur souffrance.[...]
Je ne pratique pas de religion, mais je crois profondément dans la bonté des hommes. J'en ai la preuve lorsque je vois ces milliers de gens- médecins, infirmières, journalistes- qui partent là-bas, motivés uniquement par l'amour. C'est ce même désir qui me pousse et m'encourage à témoigner sur ce qui se passe dans le tiers-monde.[...]
En tout cas, je reste optimiste et j'ai confiance en l'humanité. Je dois reconnaître que j'ai vécu, lors de mes missions pour l'UNICEF, les plus beaux moments de ma vie. Et j'espère avoir assez de forces pour continuer, parce que j'ai encore beaucoup de choses à faire! De nombreux jeunes m'écrivent pour me demander ce qu'ils peuvent faire afin de venir en aide au tiers- monde. Il y a une motivation de la part de la génération de mes fils et une réelle prise de conscience qui me réjouissent. "


Article écrit par Robert Wolders, sur Audrey et son travail pour l'UNICEF :

"Tous ceux d'entre-nous qui ont aimé Audrey pensons qu'elle nous a quittés beaucoup trop jeune. Le fait est que n'importe quel âge aurait été trop jeune. Notre seule consolation est que sa vie était complète, distinguée par son humanité et sa sérénité."

"Depuis six ans qu'elle est partie, je suis devenu encore plus conscient du nombre de vies qu'Audrey a touchées. J'en suis arrivé à constater que pour beaucoup, elle est une réflexion de ce que nous avons de plus cher ; bonté, générosité, charité et humilité. Les gens l'ont aimée pour des raisons justes et elle méritait cet amour. Je me considère comme béni d'avoir pu découvrir à quel point son âme était engagée pour la vie."

"Audrey a senti très tôt dans sa vie et sa carrière que la valeur de soi basé sur la gloire ou la beauté est très courte, et donc elle est restée pour toujours réaliste, consciente et attentive. Quand elle a observé l'injustice, elle a utilisé sa présence et son énergie pour attirer l'attention sur ce problème dont elle s'est sentie profondément concernée. Et en fin de compte, c'est devenu son souci le plus grand, le bien-être des enfants."

"Elle a travaillé pour l'UNICEF parce qu'elle était touchée du rôle que l'UNICEF avait joué dans sa propre vie, mais ce n'était pas juste de la bienveillance de sa partie. Elle avait de la passion pour cela."

"Quand elle a voulu aller où le conflit était le plus grand, elle n'est pas allée en tant qu'Audrey Hepburn, la vedette, mais comme une femme, comme une mère, comme quelqu'un qui s'est souciée profondément de son semblable. Il n'y a aucun doute que le cœur d'Audrey ressentait du plaisir à aider les enfants à s'élever à la conscience du monde entier, mais, comme elle nous le rappellerait, nous avons besoin de faire beaucoup plus. Son message était clair, la négligence et l'humiliation d'un enfant par des adultes est un tueur de confiance, d'espoir et de chances de succès."

"Audrey a dit qu'elle ne croyait pas dans la culpabilité collective mais dans la responsabilité collective. En prenant sa part de responsabilité, elle a prouvé que la compassion n'est pas un vain mot et que la bonté n'est pas une illusion. Audrey n'a jamais lutté ou espéré pour laisser un legs durable avec ses films, elle était trop modeste pour cela. Mais je pense que ce qu'elle aurait voulu, si elle avait eu plus de temps, aurait été de continuer son travail au nom des enfants parce qu'elle savait que c'est une tâche où il reste beaucoup à accomplir. Savoir qu'elle avait inspiré ses proches à continuer cette tâche aurait été sa plus grande récompense."

Robert Wolders