En novembre 1992, Audrey subit une opération de la dernière chance. Elle est atteinte d'un cancer du colon déjà trop avancé. Après avoir retrouvé un semblant de force, elle demande à retourner dans sa chère maison Suisse, La Paisible. Les médecins ne lui donnent plus que trois mois à vivre, et jugent le voyage dangereux à cause de la dépressurisation. Malgré cela, elle retourne chez elle passer Noël entourée de ses deux fils Sean, Luca et son compagnon Rob Wolders.

Le mercredi 20 janvier 1993, quatre mois avant son soixante-quatrième anniversaire, Audrey décède paisiblement dans son sommeil. Dès l'annonce de sa mort, des centaines de messages arrivent à la poste de Tolochenaz. Cinquante villageois en larmes placent des bougies à la porte de La Paisible.

Les obsèques ont lieu le 24 janvier, dans l'église et au cimetière de Tolochenaz-sur-Morges. Tous ses proches, son demi-frère Ian Quarles von Ufford, ses deux précédents maris Mel Ferrer et Andrea Dotti, Hubert de Givenchy, Alain Delon, Roger Moore, des membres de l'UNICEF et le prince Sadruddin Aga Khan sont là.
Le nombre de caméras et la profusion des fleurs sont dignes des obsèques d'une personnalité internationale. Le cortège qui suit le cercueil ne comporte pas moins de cent vingt invités. Sean Ferrer, Luca Dotti, Andrea Dotti, Rob Wolders, Ian Quarles von Ufford et Hubert de Givenchy portent le cercueil. Mel Ferrer, trop faible et visiblement très affligé, suit juste derrière.
La petite église ne peut contenir qu'une centaine de personnes. Plus de sept cents villageois et admirateurs anonymes attendent dehors dans le froid. Le parvis de l'église est jonché de fleurs roses et blanches, les couleurs préférées d'Audrey, envoyées en hommage par la famille royale des Pays-Bas.

Maurice Eidinger, le pasteur qui avait marié Audrey et Mel Ferrer trente neuf ans plus tôt, et qui avait baptisé leur enfant Sean, préside les obsèques. A quatre-vingt-trois ans, la voix cassée, marquant des temps d'arrêt pour essuyer des larmes, son allocution est difficile et représentative de la tristesse générale : « Elle était malade, mais elle avait tout de même voulu aller vers ces enfants en Somalie. C'était une dame, merveilleuse, généreuse, qui pensait moins à elle-même que n'importe qui que j'aie jamais rencontré. Elle se donna à ces enfants mourants, année après année. Une star ? Ces enfants n'en savaient rien. Pour eux, c'était une dame qui les prenait dans ses bras et son sourire allumait une lumière dans leurs yeux. »

Sean Ferrer : « Maman croyait en quelque chose qu'elle plaçait au dessus de tout : elle croyait à l'amour. Pour elle, l'amour pouvait soigner, guérir, réparer et tout arranger... et ce fut le cas. Elle a dit bien des choses durant les dernières semaines... d'une telle bonté et d'une telle simplicité que nous ne les oublierons jamais. Une chose en particulier... si pure et si belle... La dernière fois que nous avons fait un tour tous ensemble dans le jardin, Giovanni, notre jardinier, s'est approché pour lui dire » : « Signora, quand vous irez mieux, vous viendrez m'aider comme avant à tailler et à planter. » Elle a sourit avant de répondre : « Oui, Giovanni, je vous aiderai... mais pas comme avant. »

Roger Moore : « Le monde s'appauvrit de son trépas, mais s'enrichit de l'avoir connue. »

Alain Delon : « Je ne connaissais par personnellement Madame Audrey Hepburn, mais j'avais pour elle une immense admiration. Elle m'avait tant apporté sur le plan professionnel et humain que j'ai tenu à être présent le jour de son enterrement. »

Pierre-Alain Mercier, maire de Tolochenaz : « C'était une star pour le monde entier. Mais pour moi, c'était simplement une de mes voisines. Je la voyais s'occuper de ses fleurs, nous nous disions bonjour. Nous constations tous la même chose : ce n'était pas du tout une star, c'était une personne comme toutes les autres. »

Elizabeth Taylor qui n'avait malheureusement pas pu se déplacer en Suisse pour cause de maladie : « Un ange s'est envolé ».